Argentine : En route pour la fiesta de la Cereza via la Pista 41
(Du 12/01/23 au 16/01/23)
En quittant le P.N. Perito Moreno, nous retombons sur la Route 40 (dans un état désastreux) que nous poursuivons en direction du nord, vers Gobernador Gregores, sans intérêt, sauf pour y faire quelques courses alimentaires.
Un vrai Gymkhana entre les énormes nids de poules et les autres véhicules.
Un peu après Baja Caracoles, une piste sur la droite conduit à la Cueva de Los Manos Pintadas et d’un canyon… Mais nous ne la prenons pas. Elle est certainement très belle mais nous décidons, pour une fois, de passer outre. On a déjà vu pas mal de peintures rupestres à d’autres endroits et le canyon ne nous tente pas trop cette fois.
Nous décidons de prendre la piste 41 à quelques km après Baja Caracoles. Elle n’est pas facile à trouver. Elle part sur la gauche au sommet d’un grand tournant. L’endroit indiqué sur IOverlander n’est plus d’actualité. Le début de la piste débute un peu plus loin. On ne peut pas le rater, c’est en fait bien indiqué sur la route.
On pénètre rapidement dans le P.N. Patagonia que l’on avait déjà bien découvert côté chilien, mais cette fois, nous sommes côté argentin.
Le vent commence sérieusement à se lever et le soir approche. Il nous faut trouver un bivouac autorisé car nous sommes entrés dans un Parc National. Faute de mieux et sans indication, nous en improvisons finalement un, un peu à l’abris du vent.
Faut dire qu’il n’y pas âme qui vive ici, malgré le fait que ce soit l’entrée d’un Parc National. Nous ne croisons même pas de postes de rangers. En fait, nous ne croisons carrément personne. Nous ne risquons pas d’être dérangés.
Au réveil, c’est un ciel très spécial qui nous accueille, chargé de nuages s’étirant de façon assez fantomatique.
La couleur des lacs est toujours d’un bleu intense, subjuguant. Nous essayons de stocker, dans un coin de notre mémoire, toutes ces teintes de bleus spectaculaires que nous avons croisées pour essayer de ne jamais les oublier.
Ce territoire est gigantesque. Après pas mal de dizaines de km, toujours personne en vue. Parfois, je me dis, en prenant de l’âge (ben oui, ça arrive à tout le monde 😁) qu’il ne faudrait vraiment pas qu’on ait un gros problème technique ou de santé… Mais, enfin de compte, vaut mieux ne pas y penser sinon on ne prendrait aucun chemin de travers !
Près de la passe qui traverse la cordillère des Andes vers le Chili, nous croisons la route d’un gaucho, venu rendre visite à son copain qui habite au poste d’information situé juste avant la montée vers la frontière. Un chalet, perdu in the middle of nowhere. Il habite là toute l’année, seul, à proximité d’une Estancia tout de même que nous apercevons au loin.
Ils nous invitent à nous asseoir près d’eux mais il nous faut penser à trouver un bivouac avant la tombée de la nuit…
Nous poursuivons donc notre chemin après quelques échanges sympathiques sur la fameuse fête de la cerise qui se tient ce week-end à Los Antiguos où nous arriverons justement demain (samedi) dans la matinée.
Nous croisons tout de même le parcours de quelques rares illuminés à vélos, heureux tout comme nous de s’être égarés dans ces paysages exceptionnels. En tant qu’anciens voyageurs à vélo, nous leur tirons vraiment notre chapeau car la piste, couvrant environ 75 km, n’est franchement pas facile. Cette traversée, sous le soleil, aura dû leur pomper de sacrées calories et leur chauffer les mollets à vif. Respect !
Au réveil, à notre bivouac au bord d’une rivière, un lièvre nous observe, bien médusé, se demandant quelle peut bien être cette drôle de machine dormant sur son territoire.
Arrivés à Los Antiguos vers 10h du matin, nous sentons immédiatement monter l’ambiance dans la capitale de la cerise : un concours de rodéo se prépare et les gauchos de la région se sont donnés rendez-vous pour y participer.
C’est le moment de la sélection des chevaux. Aucun d’entre eux n’ont été débourrés. A voir leur grande agitation, ça promet !
Les assados ne manquent pas : il y a de quoi rassasier les « cow-boys » et leur famille.
Un jeune garçon se prépare… Son cheval n’est pas des plus calmes !
Moment de concentration avant le départ… La tension doit être intense.
C’est parti !
Faut s’accrocher, tenir bon… sur ce cheval qui se cabre dans tous les sens.
Un autre jeune se lance dans la course à la finale…
Mais il est malheureusement rapidement projeté au sol.
Un tout jeune garçon tente sa chance lui-aussi. Il sera rattrapé de justesse par ceux qui veillent à la sécurité, juste avant sa chute.
Arrive l’heure des pros : on prépare la monture.
Les chevaux se couchent, se cabrent, ruent, décollent du sol, se tordent… Tout est bon pour tenter d’expulser les téméraires qui ont décidé de les chevaucher.
On a passé tout l’après-midi à regarder défiler tous ces gauchos, cow-boys, audacieux et téméraires. L’ambulance est tout de même intervenue à deux reprises pour finalement n’emmener qu’une seule personne. Le cheval se jette parfois au sol, écrasant de tout son poids son cavalier..😱. J’en suis convaincue : ce n’est pas demain la veille que je vais me lancer dans cette aventure ! D’ailleurs, nous n’avons vu aucun femme y participer.
En soirée, la ville était animée de concerts.
Nous y avons passé un bon moment, sous une chaleur de plomb, mais c’était bien amusant d’assister de près à cette fête locale où des milliers de personnes convergent alors ici pour assister à l’un des plus grands festivals de la région (le 2ème WE de janvier).
Le lendemain, nous sommes partis nous poser une journée et une nuit au calme, à quelques km de la sortie de la ville, dans le parc d’une très ancienne Estancia historique où naquit, à l’origine, la ville de Los Antiguos. L’endroit est paisible, reposant et quasi en bordure du lac Buenos Aires. L’accueil du Ranger est charmant et les livres de photos que l’on peut feuilleter à loisir sur les grands Parc Nationaux d’Argentine sont absolument superbes.
Nous avons passé une partie de la soirée avec un couple d’argentins très sympathiques qui nous attendent avec impatience pour un assado chez eux près de Buenos Aires. On ne sait jamais… si on repasse par là. En attendant, ce n’est pas du tout notre route.
A bientôt pour un retour du côté de Esquel pour pénétrer dans le Parc National Los Alerces.
Magnifico !!!
Besos
Titi et DD
« In the middle of nowhere »! Mais la fiesta, c’est pas mal non plus et j’adore les photos. Merci et bisous!
Nous sommes admiratifs de votre resistance dans la solitude ! Pas de querelles d’amoureux, mieux vaut se serrer les coudes
J’ai eu la même pensée que toi, Caroline, en cas de pépin ! Mais chassons la !
Superbes photos des chevaux !
Bonne route pour la suite ! Bisous
Emile et Annie
Hello les épicuriens,
Observer bien et mémoriser l’asado et la sauce Chibicuri parce que avec votre retour il est hors de question de ne pas partager un moment à côté du feu avec vos histoires et vous.
Pour les bobos et pensées d’accidents vous inquiétez pas, j’ai confiance en votre bonne étoiles.
Grosse bizette du royaume de Belgique
Belles photos comme d’habitude et en plus vous avez eu une belle opportunité avec ce rodéo. Super ! Bonne route
Hello les amis,
La solitude fait forcément un peu peur, mais parfois il doit être bien agréable de n’entendre que le silence…
Les photos des chevaux fougueux à la recherche d’une certaine liberté sont magnifiques.
Bueno Camino…
Biz
Colette et Alain
Cette traversée est magnifique : que vos photos et vos textes donnent envie !
Pour ce qui est du rodéo des gauchos, je serai restée droite dans mes botes, comme toi, Caroline !!!
En plus, je n’ai pas de botes… alors t’imagines pas en sandales !
Coucou tous les 2,
Les photos des chevaux et de leurs cavaliers sont magnifiques !! Vous traversez de très beaux paysages. Ça donne envie !! Profitez bien !!
Merci beaucoup pour votre retour. Ca fait plaisir ! Nous espérons que tout roule pour vous et que ce sera bientôt votre tour. Le réseau en Argentine et au Chili est souvent précaire, voir absent en dehors des villes et dans les petites villages, très instable voir même absent.