Argentine : Quand tes volcans nous émerveillent !
(Du 18/02 au 23/02/23)
La RP43 qui part de Chos Malal jusqu’à Aguas Calientes et un peu plus haut, le lago Vavarco, est vraiment très belle.
C’est surtout après Vavarco que les paysages nous surprennent véritablement. Nous sommes toujours dans la province de Neuquén, en Patagonie. Au loin, nous apercevons le volcan Domuyo qui pointe son nez enneigé à 4.702 m.
Il s’agit de la plus haute montagne de Patagonie.
Sur ses flancs, surgissent de nombreuses sources d’eau chaude ainsi que des geysers.
En chemin, nous croisons la route d’un pick-up à l’arrêt au milieu de la piste : l’eau de son radiateur est en ébullition. Il faut dire qu’il fait vraiment très chaud. Nous attendons qu’il puisse laisser échapper la pression pour ouvrir son réservoir et lui donnons trois litres d’eau fraiche. Ca marche ! Après une dizaine de minutes, il peut redémarrer. Un groupe les attend avec un guide pour faire l’ascension du volcan Domuyo en 4 jours. Nous les quittons, impressionnés par l’exploit qu’ils s’apprêtent à réaliser.
Je vous rassure, je n’ai dû faire qu’une partie de la descente à pied. Un adorable conducteur argentin s’est inquiété de savoir si tout allait bien pour moi, seule au milieu du paysage. Après mon explication, il m’a emmené jusqu’au camion qui m’attendait plus bas. 😅
Au sommet, une récompense nous attend : une vue plongeante sur le canyon avec au loin, sur ses flancs, la piste que nous venons de monter.
Les Aguas Calientes sont de petites sources d’eau chaude dans lesquelles vous pouvez faire trempette. Nous y avons juste mis les pieds car il y avait pas mal de monde dans cette petite surface et il faisait vraiment très chaud. A peine plus loin, un autre écoulement d’eau, mais fumant cette fois. Beaucoup trop bouillant pour pouvoir s’y prélasser.
Il y a vraiment intérêt à tester avant !
Au retour des Aguas calientes, nous prenons la piste sur la gauche qui mène au pied du volcan Domuyo mais nous n’allons que jusqu’à la bifurcation qui mène aux geysers, après une petite demie-heure de marche.
Nous pensons aller bivouaquer sur le site de Los Bollilos et voulons y arriver avant le coucher du soleil.
En chemin, un gaucho fait la sieste auprès de sa belle qui l’a retrouvé en voiture. Nous l’avions déjà croisé seul, deux heures plus tôt, avec son troupeau.
Los Bolillos sont d’étranges formations rocheuses érodées naturellement par les vents et le sable au fil des ans. On pourrait appeler ce site « la petite Capadoce de Patagonie ».
Au petit matin, le soleil à peine levé illumine les montagnes d’un rose – orangé.
C’était un bivouac magnifique. Certes, un site bien plus petit que celui qui existe en Turquie mais comme nous n’y sommes jamais allés, nous avons adoré cette endroit où les jeux de lumières s’amusaient à transfigurer ces pierres millénaires.
C’est l’heure de faire demi-tour. La piste 53 qui prolonge la RP43 n’est pas faite pour notre gabarit. Impossible de se doubler sur la piste, les cailloux sont très gros et les tournants en épingles à cheveux sont extrêmement serrés. Un petit 4×4 n’a pu la faire qu’à 10km/h. Alors nous, je n’ose même pas l’imaginer…
En outre, il faut que nous trouvions un dentiste au plus vite pour soulager JP : un retour à Chos Malal s’impose.
Après une nuit à Chos Malal et la visite d’un cabinet dentaire ultra moderne pour un vrai « bled » perdu, nous prenons un bout de la 40 pour récupérer la piste 37 qui doit nous conduire au pied du majestueux volcan Tromen.
Un jeune couple d’amis français à vélo nous devance depuis trois jours. Ils ont emprunté cette piste, chargés comme des mulets, pour aller faire l’ascension du volcan en une journée. C’est clair, on ne joue plus dans la même cours de récréation !
L’approche du volcan est sidérante : les coulées de lave sur ses flancs le pare d’une chevelure noire ondulante vraiment élégante. Sa physionomie est incomparable.
En langue mapudungun, il est appelé : Pun Mahuida, ce qui veut dire « montagne noire ».
Il s’agit de la deuxième plus haute montagne de la Patagonie argentine, après le Cerro Domuyo. Elle dépasse les autres montagnes environnantes de près de 1.000 m.
Etonnement aussi, ce volcan n’est pas situé dans la cordillère des Andes elle-même. Il est un peu isolé. Il s’agirait d’un des volcans les plus récents des Andes.
Au pied du volcan repose les eaux de la laguna Tromen, quasi asséchées. Au loin, quelques flamands roses se reposent sur une maigre parcelle d’eau qui subsiste encore.
Une quarantaine de chevaux sauvages en ont fait leur territoire. Ils s’y nourrissent d’herbes asséchées, brûlées par les fortes chaleurs. Nous n’avons plus vu de pluie depuis le 1er janvier.
La dernière éruption du volcan a eu lieu en 1822. Au vue de ses coulées, cela a dû être spectaculaire.
Nous y passons une nuit merveilleuse, au plus grand calme, quasi seuls au monde exceptés trois jeunes prêts à faire son ascension au petit matin.
Le lendemain, nous poursuivons la piste en contournant le volcan sur son flanc nord. Là, la lave y est beaucoup plus abondante.
Ce volcan est incontestablement le plus beau de tous ceux que nous avons pu voir jusqu’alors ! Nous en garderons longtemps plein d’images dans les yeux.
La piste nous amène à Barrancas, petit hameau le long de la 40.
Alors, à tout bientôt pour la plus belle vallée d’Argentine, la Vallee Hermoso !
Quelle belle région. Paysage époustouflant.
Gros bisous à vous deux.Ici il y’a de la neige.
patricia
Quel spectacle et quelles rencontres, humaines et animales. Des souvenirs plein les yeux. Bonne et belle route!
Superbes images comme d’habitude et récit intéressant. Bravo et bonne route. Et prompt rétablissement à JP !
merci
Quelle beauté ! Et quelle chance pour Jp d’avoir trouvé un dentiste ! On osait pas le croire ! Et cela va mieux maintenant ?
Pour info en Provence aussi pas de pluie depuis janvier, alerte sécheresse aussi.
Pour info toujours : non, en Belgique pas de sécheresse, il pleut, il pleut, il pleut !
Bises
Annie
Hello les amis,
Il y a fort longtemps Jacques Dutronc chantait tout est mini dans notre vie…
Finalement il se trompait un peu puisque vous apportez la preuve irréfutable que tout est grand voire grandiose dans cette partie de l’Argentine…
Alors bravo et encore merci pour ce magnifique reportage.
Et après les dents de la mer nous avons la dent de Jean Pierre au pied du volcan.
Bonne continuation et buen camino.
Bises à partager
Colette et Alain
Tu n’as plus qu’à demander un drone au père noël l’an prochain… et en même temps, tu n’aurais pas rencontrer un adorable Argentin de plus !
Que c’est beau, une fois encore ! Quelles lumières merveilleuses, quels paysages !
Merci !