Aux abords de l’Amazonie équatorienne
Après un petit mois passé en Belgique, voici le premier des deux derniers articles que nous n’avions pas pris le temps de réaliser avant notre retour 😊. Ben oui, parfois on prend un peu de vacances 😂
(Du 13/07 au 18/07/24)
En quittant la côte équatorienne, nous traversons une zone sans grand intérêt (Ruta 9, 25 et 50) pour rejoindre les montagnes du côté de Riobamba. De gigantesques bananeraies s’étendent encore à perte de vue avant d’atteindre les premières montagnes.
Nous aurions aimé prendre le petit train des montagnes à Alausi, au sud de Riobamba, mais malheureusement le « nez du diable », comme on l’appelle là-bas, ne fonctionne pas pour l’instant.
En chemin, nous croisons le départ d’une course de karts artisanaux : ils sont une petite cinquantaine à se lancer du sommet d’une montagne, seul ou en binôme, dévalant la pente à toute vitesse, souvent avec l’aide de freins sacrément précaires : leurs semelles de chaussures ou un morceau de pneu frotté à même le sol. 😱 … Au moins, ils portent tous un casque. C’est déjà ça !
Nous sommes restés un bon moment à regarder passer ces jeunes fous du volants.
Derrière, les « singes », comme on les appelle, équilibrent le kart dans les tournants.
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Un téméraire réalise même la descente en skate board, sans frein… Vu l’état de son skate, il n’en n’est certes pas à son premier essai.
A l’arrivée, c’est la fête au village et la remise des coupes. Ambiance assurée ! On a même tué le cochon pour l’occasion.
Plus loin, Nous traversons une jolie zone humide où s’ébattent différentes espèces d’oiseaux : aigrettes, flamands roses, cormorans, marabouts, hérons et spatules rosées. Un joli spectacle cacophonique 😊.
Nous doublons aussi une petite famille, assise à trois sur la moto, transportant deux bouteilles de gaz… Je n’ose pas imaginer la situation en cas d’accident 😨.
En route pour Baños, petite ville thermale super touristique, sans grand intérêt pour nous, on se garda toutefois un merveilleux souvenir d’un terrible massage d’une heure de tout le corps et de la fameuse Cascade del Diablo, située non loin de là.
Nous nous y posons tout de même deux jours car nous y avons rencontré une famille de français et leurs deux enfants que nous retrouverons plus loin près de Puyo, ainsi que deux familles suisses-allemandes avec lesquelles nous passons de joyeux moments d’échanges.
Nous avons bien le temps, notre avion pour la Belgique décolle dans un peu moins d’un mois et Quito n’est vraiment plus très loin.
Cascade del Diablo, sur la route des cascades de Baños vers Puyo :
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La route vers Puyo, ponctuée de différentes cascades au loin, est assez jolie, surtout lorsqu’on y passe bien après les inondations et les éboulements de terrains 😅. Certains sont restés bloqués plusieurs heures et deux malheureux se sont fait emportés par les coulées de boues…🥴.
Près de Puyo, nous décidons de passer une nuit juste à côté du Centre Paseo de Los Monos, une fondation sans but lucratif créée en 2007 par un suisse, Yvan Bouvier et Véronique Grand pour protéger la faune, la flore et les traditions indigènes de l’Amazonie équatorienne.
L’Equateur est l’un des pays du monde où la biodiversité est la plus diversifiée et ses forêts sont le refuge de milliers d’espèces. Si on rayait ces forêts de la carte, ils seraient en voie d’extinction… Un réel combat au quotidien pour les populations indigènes.
Véritable havre de paix pour les singes, nous y passons une partie de la fin de journée et la matinée suivante à l’heure du nourrissage. Certains des singes sont en cage mais beaucoup d’entre eux évoluent en totale liberté. Mon pantalon et ma fesse droite s’en souviennent d’ailleurs ! Ne jamais s’approcher trop prêt des petits pour prendre une photo !!!
N’ayez surtout pas peur de les voir se balader sur vos épaules ou vous chercher quelques petites bébêtes dans les cheveux… C’est qu’ils vous ont en quelque sorte apprivoisés.
Un magnifique singe araignée.
Nous n’avons jamais eu autant la possibilité de les observer de si près. C’était un moment à la fois drôle et magique, même si mon pantalon s’en est sorti avec un trou 😅.
Ensuite, nous avons retrouvé, par hasard, Tifaine et Edouard, Zoé et Arsen à Guayuza Runa, une communauté Quechua de Jacinto où vivent encore quelques communautés indigènes. Nous avons vécu un jour et demi en leur compagnie au sein de la magnifique famille de Chuba (père) et découvert à leur côté leur culture ancestrale et le début de la jungle équatorienne dans laquelle ils puisent leurs ressources médicinales via les plantes endémiques de la forêt ainsi que leur nourriture.
Même s’ils ne vivent plus complètement comme autrefois, il semble toutefois continuer de transmettre leurs savoirs de génération en génération et poursuivent leurs pratiques quotidiennes de certains rites.
Ce matin, c’est le départ d’un des fils de Chuba, pour la première fois, pour l’Allemagne, une séparation de 6 mois. Les « adieux » sont touchants.
Nous jouons le jeu et nous faisons peinturlurer le visage avec les baies d’un fruit rouge et partons à la découverte de la Selva et des plantes médicinales. Chuba a acquis une grande connaissance de ses parents qu’il a transmis à ses enfants.
Chiwarura, le plus grand arbre de la Selva, est le surnom qui fut donné à JP lors d’une cérémonie. Quant à moi, je reçus celui de Yacuwarmi, la femme de l’eau.
Après une très longue marche dans la Selva à la recherche des plantes médicinales, nous avons partagé leur repas, puis sommes partis sur le rio en pirogue pour atteindre une cascade que nous n’avons finalement pas pu voir, faute de fond pour l’atteindre.
Zoé et Arsen passent en premier la zone basse du rio tandis que nous longeons un sentier avec Edouard et Tifaine pour atteindre une zone plus profonde.
Nos amis vont nager dans la rivière juste avant d’apprendre que les nids d’anacondas sont tout proches. On est contents de ne pas y avoir fait trempette !😅
Chuba est tellement rapide sous l’eau qu’il attrape quelques poissons à mains nues…
Un des fils a recueilli un bébé singe, trouvé dans la forêt. Aujourd’hui, il est totalement apprivoisé et fait partie de la famille même s’il leur réserve parfois quelques surprises…🤭.
Nous hésitons à nous enfoncer dans les profondeurs de la forêt amazonienne en prenant un petit avion mais les multiples piqûres d’insectes que JP s’est déjà prises à l’entrée de l’Amazonie le long du rio nous ont plutôt refroidies d’autant plus qu’elles ont pris plus d’un mois à guérir, soit à l’aide d’antibiotiques, soit de tranches de pommes de terre bien efficaces…
Nous n’irons pas voir les « coupeurs de têtes », ni les rares peuplades qui vivent encore comme par le passé même si le tourisme fait tout de même fleurir quelque peu « leur petite économie »…
Après diverses activités partagées avec la chaleureuse famille de Chuba, dont une cérémonie nocturne pleine d’histoires (pas toujours faciles à bien comprendre en espagnol) et de danses, nous les quittons le lendemain midi pour nous rendre à El Paraiso Cacao Farm, une petite exploitation de cacao située à l’est de Puyo où ils torréfient encore le cacao de façon totalement artisanale. Génial, c’est exactement ce que nous cherchons !
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El Paraiso Cacao Farm :
Après un petit tour des lieux où nous sommes chaleureusement accueillis, le propriétaire nous cueille une cabosse, fruit du cacaoyer (ou du kolatier). L’intérieur contient plusieurs dizaines de graines délicieuses, appelées « fèves de cacao ».
Elles mûrissent environ 4 à 5 mois après la floraison. Les abeilles s’en régalent littéralement et nous aussi !
Le coeur du fruit contient le noyau dur, la fève que l’on voit ci-dessous un peu par transparence.
Une fois séchées au soleil, les fèves sont torréfiées une bonne dizaine de minutes au-dessus d’un feu de bois. Ensuite, on enlève la fine peau qui les entoure. Attention, au début, ça brûle un peu les doigts !
Et comme rien ne se perd, la peau torréfiée sert comme infusion pour une bonne tasse de thé. Quant à la fève, elle est broyée à trois reprises avant que n’apparaisse vraiment le beurre de cacao.
Alors pur, sur une banane, c’est une véritable tuerie ! 😋 On ne s’en n’est pas privé !
Après cette expérience simple, mais vraiment authentique et agréable, au cours de laquelle nous y avons bu un excellent lait chocolaté, nous quittons cette sympathique famille pour prendre la route des volcans.
Alors, à bientôt sous d’autres altitudes !
C’était bien sympa de rencontrer ses cousins avant de rentrer en Belgique. Toujours de sublimes couleurs. Bonne route!
Beaux reportages et commentaires . Les singes étaient super mignons et celui sur ton épaule avait l’air sympa.
Je n’aurais pas non plus voulu aller voir les coupeurs de têtes.
BisouS
Patricia
Alors là, une fois de plus, j’adore vos histoires de faune, de flore et de chocolat
Il me manque la photo de vos frimousses peinturlurées de rouges et j’ai hâte de revoir Chiwawura et Yacouwarmi en
Bizettessss
Chers amis grand merci pour ce reportage et clichés exotiques qui font réver.
J’ai copié la photo du chef en chapeau de plumes 🙂
Voleur de photos !
superbes images et joli commentaire
Bon voyage
bisous
Comme ça fait du bien de vous lire et de vivre un peu vos aventures. Bonne route !
Merci ! Je serai heureuse de faire ta connaissance à notre retour définitif au printemps prochain.
bonjour chers voisins , c est toujours un réel plaisir de lire vos reportages .. Bonnes routes à vous Dominique
Magnifique comme toujours et quelles photos splendides, vous nous faites rêver. Bizzzz les amis
Hello les amis,
Merci encore une fois de nous avoir fait partager ces moments inoubliables…
Après 2 mois de séjour en France, sommes de retour en Belgique (un peu plus tôt que prévu) pour garder nos petites filles.
Portez vous bien.
Biz à partager
Colette et Alain