Bogota et ses environs

 

(Du 21/12 au 25/12/2024)

Trouver un emplacement sécurisé pour laisser le véhicule à Bogota ne fut pas vraiment aisé mais nous avons finalement jeté notre dévolu sur un parking surveillé décentré, situé près d’un centre commercial et d’un hôpital. L’essentiel à proximité au cas où finalement :-)))).

De là, nous prenons un Uber pour aller prendre la température du centre ville et nous promener dans la quartier de la Candelaria.
Alors que nous avions déjà goûté à sa circulation chaotique lors de notre arrivée en camion, voilà qu’on remet le couvert en taxi.
OK, c’est vrai, nous avons le temps, ce n’est pas vraiment un soucis pour nous. Je n’ose toutefois pas imaginer la vie au quotidien des chauffeurs locaux…
Ni la nôtre par ailleurs quand nous retrouverons notre magnifique fluidité belge ! 🙁

Ce qui nous frappe d’emblée dans Bogota est son architecture très hétéroclite, sans raffinement, même assez désordonnée.

 

 

Nos pas nous conduisent dans le secteur inévitable de la Candelaria, la plus petite et la plus ancienne ville de Bogota dont l’histoire remonte au XVIème siècle, lorsque les fameux Récollets de San Augustin, les pères de la Candelaria, s’y installèrent.
Bien que leur couvent ait été complètement détruit, le nom de la Candelaria est resté et c’est devenu un petit village dans la ville.
Il semblerait que de nombreuses rues de ce quartier regorgent de croyances et de mythes populaires. Allons donc y faire un petit tour.

Pour mieux comprendre la signification des nombreux dessins de ce quartier, nous aurions sans doute dû prendre un guide… Pour une fois, on s’est contenté d’errer dans son lacis de rues et de capter tout simplement l’atmosphère ambiante.

 

 

 

 

La fameuse place Bolivar située juste en son centre était malheureusement fermée en vue de la préparation de festivités. Nous avons juste pu l’observer par l’interstice de barricades.

 

Photo reçue

Nous avons pris très peu de photos de Bogota et seulement avec notre gsm. On s’est baladé ainsi plus librement.
J’avoue que nous n’étions pas franchement inspirés.
Pour reprendre les paroles de la poétesse de Bogota, Maria Mercedes Carranza sur lesquelles je suis tombée :
« La région est aussi une synthèse étroite de la Colombie hétérogène d’aujourd’hui : sur son domaine – à quelques pâtés de maisons – les plus hauts dignitaires de l’Etat cohabitent avec l’humble marchand de légumes de La Concordia ».
La Candelaria est sans doute le reflet de la diversité et de la culture de Bogota.

On dit souvent que ceux qui on su apprécier Medellin, détestent Bogota, ou vis versa… Il est vrai, nous n’avons pas trop accroché avec la capitale colombienne même si nous savons pertinemment bien combien la ville a souffert lors des tensions entre conservateurs et libéraux et que le centre historique fut en grande partie détruit lors des pillages et tueries qui s’en suivirent.
Toutefois, nous avons beaucoup apprécié deux de ses musées : le musée Botero et le musée de l’or !!!

Le musée Botero :

Situé dans le quartier de la Candelaria, le musée contient une grande collection d’oeuvres offertes à la Colombie par Fernando Botero, grand maître des formes rondes et voluptueuses à souhait !
123 oeuvres de Botero lui-même y sont exposées ainsi que des oeuvres de grands peintres comme Salvador Dali, Miró, Picasso, Renoir…

Le bâtiment dans lequel sont exposées ses oeuvres s’étend sur deux étages autour d’un joli patio.

 

 

 

Ses sculptures étaient également exposées mais comme nous les avions en grande partie déjà admirées, géantes, sur la place Botero de Medellin, nous n’en n’avons gardé aucun cliché.

Le musée de l’or :

 

La collection incroyable que présente ici le Musée de l’Or est absolument sidérante : les populations anciennes étaient de véritables orfèvres bien avant nos civilisations modernes !

 

Pendant des millénaires, des groupes humaines aux modes de vie et aux cultures différentes ont profité de la variété et de l’abondance des ressources des montagnes du Cauca.
Au départ chasseurs-cueilleurs il y a plus de 10.000 ans, puis agriculteurs et mineurs d’or et de sel, ces terres du Cauca et d’autres régions de la Colombie ont vu passer des artisans céramistes et de vrais orfèvres, bien avant l’heure de la grande Conquête, celle des invasions européennes qui y avaient vu là un véritable Eldorado.
Les orfèvres étaient passés maîtres dans la création d’ornements et de récipients qu’ils modelaient en cire d’abeilles avec leurs mains puis qu’ils transformaient en métal.

 

Si les exigences techniques guidaient leur choix de matériaux, c’était visiblement principalement les facteurs culturels et sociaux qui dirigeaient leurs créations.

On y retrouve le célèbre radeau Muiscas, une civilisation précolombienne, sur lequel étaient célébrées des cérémonies d’intronisation que l’on découvrira un petit peu plus tard lors de la visite de la Laguna de Guatavita (voir plus bas).

 

 

Précurseurs de la métallurgie de l’ère moderne, les procédés qu’ils ont découverts et initiés, ne l’oublions pas, ont transformé profondément la société que nous connaissons.

 

C’est avec plaisir que nous quittons finalement Bogota au bout de 3 jours pour retrouver la nature aux portes de la ville.
Le village de Guatavita, situé en bordure de l’embalse de Tomine, sera notre premier refuge. Il se trouve à 60 km au nord de la capitale.

A quelques kilomètres de cette embalse se cache laguna de Guatavita où serait née la légende de l’homme doré, l’Eldorado.

 

 

Le lendemain, après une petite journée de farniente au bord de l’eau et un petit tour dans le village où l’on retrouve une reproduction du radeau Muiscas, nous partons à la découverte de cette étrange lagune tant convoitée par les espagnols.
Située à une douzaine de km du village et difficilement accessible en camion, un minibus taxi fera l’affaire pour nous y rendre. En arrivant, nous découvrons que la visite guidée sur place est obligatoire. Nous nous engageons donc sur le chemin de la lagune en compagnie de tout un groupe de visiteurs. Le trajet est commenté par une autochtone, j’avoue, quelque peu rasante.

Il nous faut faire une petite ascension bien raide pour prendre de la hauteur sur la végétation. Le lac est en effet niché à 3.100 m d’altitude, au coeur d’une végétation luxuriante à l’abris des regards.

 

 

C’est là que l’on apprend que La Laguna de Guatavita aurait été la plus célèbre des lagunes sacrées pour le peuple des Chibcha (Muiscas). C’est là que se déroulait apparemment un rituel indigène qui a donné naissance au mythe de l’Eldorado (« le Doré), une mise en scène pratiquée entre autre lors de l’intronisation d’un nouveau chef. Le chef de tribu y réalisait des cérémonies au cours desquelles il se baignait couvert d’or, qu’il abandonnait ensuite dans l’eau, tandis que les autres personnes présentes jetaient de petites statuettes dorées appelées tunjos.

On comprend mieux maintenant pourquoi les Espagnols y voyaient un véritable Eldorado !
Inutile de vous dire que la lagune a été sondée à plusieurs reprises. Mais, l’histoire ne nous dit pas ce qu’on y a trouvé…

Bon, aujourd’hui, c’est Noël ! Allons fêter cela dignement ! Un p’tit plongeon doré  ??? :-)))

A bientôt !

 

P.S. : Je sais, Noël est déjà loin. On récupère juste notre retard de carnets de voyage « tranquillos » au bord de la mer des Caraïbes :))))

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Marcel Moens
Marcel Moens
12 heures il y a

Si j’ai apprécié les musées, je ne suis pas tombée sous le charme de Bogota. Mais la lagune, c’est pas mal!