Brésil, à la découverte de l’époque coloniale
(du 30/07/23 au 04/08/23)
En quittant le Pantanal, nous poursuivons notre découverte du Matto Grosso del Sud, par Campo Grande.
Cette petite ville n’est pas foncièrement intéressante mais elle est sur la route du Parc National da Chapada dos Guimaraes, lui-même situé à la même hauteur que la ville de Brasilia vers laquelle nous nous dirigeons.
Hormis un aquarium d’eau douce le plus grand du monde, la ville ne présente pas vraiment d’intérêt particulier.
Par contre, son aquarium est bel et bien surprenant : 19.000 m2, 5 millions de litres d’eau et environ 230 espèces de poissons dont 80% proviennent du Pantanal. Après 11 ans de travaux et de retard entre autre pour cause de corruption, ce lieu assez incroyable a enfin pu ouvrir ses portes fin 2022 à l’intérieur du Parque das Nações Indegenas. Nous avons donc la chance de pouvoir le visiter.
Son architecture extérieure et intérieure font volontairement penser à celle d’un énorme coquillage.
A l’intérieur, une variété incroyable de poissons colorés, dont nous n’aurions même pas suspectés la présence en eau douce, sont rassemblés dans différents aquarium. Tandis que certains, petits ou grands, s’ébattent gaiement dans leur habitat de verre, d’autres, tels les anacondas, sommeillent tranquillement dans un coin.
Encore un chouette moment inattendu de découvertes !
Le soir même, une adorable famille brésilienne, rencontrée dans le Pantanal puis retrouvée par hasard à Campo Grande, près du plus grand aquarium d’eau douce, nous invite à un BBQ chez eux. Parents de 4 enfants, un de leur rêve est de voyager également au long cours durant quelques années.
Nous savourons ce moment de rencontre, accueillant et chaleureux, comme un trésor rare car ils parlent anglais et nous pouvons dès lors communiquer et partager nos connaissances et impressions.
Le portugais n’est hélas pas une langue facile à apprendre. Nous n’avions pas prévu initialement de traverser le Brésil. Nous n’avions donc pas mis son apprentissage au programme de nos priorités lors de la préparation du voyage. L’Espagnol aide, mais est loin d’être suffisant.
En quittant Campo Grande, nous poursuivons notre montée vers le nord jusqu’au Parc National da Chapada dos Guimaraes, un parc situé juste avant notre route qui part ensuite plein Est vers la capitale Brasilia.
Notre guide Lonely Planet nous recommande vivement ce parc dont une grande partie ne se visite qu’avec l’aide d’une personne habilitée, un guide local.
Nous débutons notre découverte du parc par une première journée sur le site des cascades.
Un arrêt à la grande cascade appelée « le voile de la mariée » s’impose. Il est vrai que la chute est vertigineuse.
Ensuite, nous poursuivons notre rando vers les petites cascades et leurs piscines naturelles dans lesquelles nous nous baignons avec délice tant la chaleur extérieure est élevée.
Le lendemain, nous optons pour une visite des éperons rocheux rougeoyants. Un guide s’impose et le tour ne prend que deux bonnes heures et demie au total.
Ce parc ne marque toutefois pas grandement nos esprits.
En outre, il nous faut avancer : le Brésil est gigantesque et Brasilia est encore à plus de 1.000 km de nous. Nous décidons donc de ne pas nous éterniser et reprenons la route.
En chemin, nos bivouacs nous offrent souvent des points d’eau dans lesquels nous pouvons nous rafraîchir et cela devient quasi indispensable : il fait entre 35 et 38 degrés. Une grosse vague de chaleur s’est installée.
Sur la route, cultures de maIs alternent avec celles du coton. C’est la pleine période des récoltes et des camions, croulant sous le poids de leur chargement, nous tiennent souvent compagnie.
En chemin, nous faisons étape dans deux charmantes petites bourgades d’allure coloniale, Cidade de Goiás, aux jolies ruelles en pavés et Pirénopolis. Certains édifices datent du 18ème siècle.
Cidade de Goias :
Cette petite ville, fondée en 1729, fut le siège du gouvernement de l’Etat jusqu’en 1933.
Son nom lui vient des Indiens Goyazes qui ont habité longtemps la région.
L’architecture de ses maisons anciennes, ses églises et ses ruelles en pierre sont vraiment bien préservées et la culture locale semble maintenue par des célébrations et des fêtes typiques auxquelles nous n’avons toutefois pas assisté.
Ici, la coccinelle a toujours la cote. On l’appelle la Fusca. Elle a été fabriquée au Brésil jusqu’en 1986.
Née sous des cieux allemands dans les années 30′, la « voiture du peuple » est arrivée au Mexique en 1954 et a connu un succès inattendu : économique, facile à réparer, amusante, les Mexicains l’ont vite adoptée. Les « Vochos », comme ils l’appellent, s’y vendent comme des petits pains. L’engouement touche d’autres pays d’Amérique latine, dont le Brésil.
Même Hollywood se laisse séduire par ses formes arrondies…
Mais, l’après choc-pétrolier a commencé à freiner son succès : trop polluante, bruyante, inconfortable.
A la fin des années 90, le pays est rongé par la délinquance et les enlèvements express à bord des « Vochos » se multiplient.
La fin d’un mythe s’opère.
Sa fabrication à Puebla (Mexique) s’arrête en 2003.
Pirenópolis :
Connue pour son architecture coloniale portugaise, cette charmante petite ville a bien conservé son cachet ancien.
Difficile de ne pas se laisser séduire par les couleurs qui illuminent les rues avec des fenêtres et des portes joliment peintes.
Au Brésil, le hamac est ce qu’une bonne bière bien fraiche est à la Belgique : à quelques exceptions près, tout le monde l’apprécie. Il fait partie de la culture et habite la plupart des lieux.
Nous avons déambulé dans ces ruelles à l’ambiance décontractée et colorée et apprécié quelques spécialités culinaires locales.
La Cachaça est l’alcool « national ». Inutile de vous dire qu’une bonne caipirinha (Cachaça, sucre de canne et citrons verts avec glaçons) par cette chaleur ne se refuse pas !
Saviez-vous qu’il y avait autant de variété de Cachaça ? Et encore, ceci n’est qu’une partie.
Ce n’est pas une caipirinha qui nous met dans le secret des Dieux… Nous passons donc notre chemin, remontons lentement la longue rue qui nous ramène à notre point de bivouac pour faire un plongeon bienfaisant dans la piscine bordée de hamacs.
Demain est un autre jour. Demain, c’est Brasilia qui nous ouvrira ses bras.
Alors, à bientôt !
Superbes couleurs. Toujours un grand plaisir de voyager avec vous!
Savez-vous qu »une cascade appelée « Voile de la mariée » existe à l’entrée de la ville de Québec ? Et elle ressemble fort à celle que vous avez vue au Brésil ,! Coïncidence ?
Merci pour ce partage !
On vous suit !
Emile et Annie
Hello les amis,
Cette multitude de couleur est très agréable…
Bises à partager
Colette et Alain
Couleurs et soleil égayent presque toujours les lieux, mêmes très pauvres…
Merci à vous pour tous vos somptueux partages ! Les mots si justes, les photos si envoûtantes… Tant de beautés partagées ! Merci, merci ! Que du bonheur…
Martin.
Ooohlaaaa Martin, cela fait bien plaisir de lire ton commentaire, cela nous prend beaucoup d’énergie mais c’est aussi pour que nous puissions nous souvenir plus tard de tout ça que nous avons vécu. A nos âges, cela devient nécessaire. Merci de nous lire.