En route pour Salvador de Bahia, capitale de la joie
(du 12/09 au 18/09/23)
Au cours de notre descente vers Salvador de Bahia, nous poursuivons nos différents bivouacs le long de la côté où les plages sont de plus en plus propices au surf.
A Praia de Itapuama, jeunes et moins jeunes s’en donnent à coeur joie. Nous nous amusons à les regarder un bon moment en nous « téléportant » sur leurs planches grâce auxquelles nous glissons tels de jeunes sportifs nés un surf aux pieds.
Le réveil est brutal : on a 61 et 70 ans, on est belge et on est né les pieds nus !
Un magnifique arc-en-ciel nous souhaite la bonne soirée.
Porto de Galinhas :
Certaines plages s’étendent sans interruption sur plusieurs km, tantôt bordées de bar-restaurants, tantôt de Pousadas mais, souvent, elles demeurent vierges de toute construction.
Notre bivouac est situé juste à côté des cueilleurs de noix de coco. Les Brésiliens sont très friands de l’eau de coco fraiche, bue à la paille après avoir préalablement fait un trou à la machette. Nous l’avons goutée. Cela fait penser à de l’eau légèrement sucrée. Frais, c’est très désaltérant. Très riche en potassium, elle permettrait de lutter contre les risques de maladies cardiaques et notamment d’hypertension.
En chemin, nous traversons d’immenses territoires où est cultivée le canne à sucre. Une fois récoltée, les terres sont brûlées avant la prochaine récolte.
Le Brésil est actuellement le premier producteur mondial de sucre avec près de 500 millions de tonnes en 2023.
La moitié du volume est destinée à la production de biocarburants (éthanol à base de canne à sucre et de maïs) et le reste est transformé en sucre.
La production varie bien entendu d’une année à l’autre et dépend fortement de la sécheresse.
Praia do Forte :
Nous sommes à 50 km environ de Salvador de Bahia.
La petite église de Säo Francisco de Assis, située face à l’océan, est merveilleuse de simplicité. Une vraie carte postale.
A Praia do Forte se trouve le Centre Tamar, un organisme qui travaille à la gestion, la protection ainsi qu’à la recherche sur les tortues marines en voie de disparition. Des bénévoles parcourent les plages pour récolter les oeufs et les protéger ainsi des prédateurs. Nous espérons y voir les bébés tortues relâchés sur la plage ainsi que nous l’avions vu au Mexique mais malheureusement, ce n’est pas la bonne période.
Nous y découvrons 5 variétés de tortues ainsi que leur parcours de migration selon l’espèce :
- La tortue verte
- La tortue de cuir
- La tortue grosse tête
- La tortue imbriquée
- La tortue olive
Moi, j’vous dit qu’la vie, faut la vivre mais la « siester aussi. ! … Y pas l’feu au lac !
… même si ma copine part déjà à l’aventure.
Bahia Arembepe, Village Hippie Aldeia :
Afin de débuter tôt notre visite de Salvador de Bahia, nous faisons un dernier bivouac à proximité de Bahia, juste à l’entrée d’un village hippie où toutes les constructions sont réalisées avec des matériaux naturels et parfois, de récupération.
Sous la cabane des artisans, nous observons avec attention les peintures à huile sur carrelage d’un artiste qui peint uniquement avec ses doigts et sa paume de main. En un rien de temps, il nous crée un paysage incroyable de mer et de plage avec palmier.
Il n’a peut-être pas d’or dans les mains, mais de l’huile inestimable, c’est sûr !
Ici, la végétation est luxuriante et généreuse. Les palmiers et les bambous apportent aux maisons la matière première principale.
Matu, le jeune homme ci-dessous, est très fier de me montrer la grande maison qu’il est entrain de construire seul, de ses propres mains. Il compte en faire une jolie pousada pour accueillir les voyageurs de passage.
Feuilles de palmiers, bambous, bouteilles de verre et terre sont les principaux matériaux qui constituent la structure de leur habitat.
Ici, en cours de construction.
Un petit « hôtel – camping » reçoit des voyageurs.
Ici, ce n’est pas « Alerte à Malibu » mais les amateurs de surf n’ont rien à craindre : la plage est surveillée… sur l’écran du gsm 😄.
Salvador de Bahia :
Un tout petit peu d’histoire nous situe la ville de Salvador qui fut tout de même la première capitale du Brésil :
Habitée autrefois par les Tupinambas, la région vit arriver les Portugais en 1501. Mais ce n’est réellement qu’en 1549 qu’eut lieu la construction de la ville de Salvador.
Au cours des décennies qui suivent, Salvador fut l’une des villes principales d’Amérique, capitale de l’Etat du Brésil de 1549 à 1763. Elle accueillit différents ordres catholiques qui fondèrent leurs églises et la première cathédrale du Brésil.
L’exportation du sucre provenant des régions fertiles du Recóncavo, la culture du tabac et l’élevage de bovins et les ressources en or et en diamants provenant de l’arrière pays apportèrent à la ville une immense richesse.
Envahie en 1624 par les Hollandais, elle fut vite reconquise l’année suivante.
Ce n’est seulement qu’en 1763 que la capital du Brésil fut transférée à Rio de Janeiro.
Salvador de Bahia est restée la plus grande ville de l’Amérique portugaise jusqu’au début du 19ème siècle, période de début de son déclin au profit de Rio de Janeiro, São Paulo et également Recife.
Nous débutons notre visite de la ville par la partie haute, le quartier de Pelourinho, centre historique de la vieille ville, très riche en églises et bâtiments du 17ème siècle. Ses petites ruelles étroites aux anciennes maisons colorées lui donnent un charme tout particulier.
C’est le soir que nous décidons de prendre la « température » de Salvador. Pour ce faire, nous prenons donc un Uber depuis notre camping situé à une bonne vingtaine de minutes en voiture.
Dès notre arrivée, nous sentons la ville battre au son d’un concert. La police affiche sa présence partout. Le ton est donné.
Plus loin, dans les petites ruelles étroites, Bahia vibre au rythme des percussions de groupes différents.
Ici, c’est la fête : on rit, on mange, on joue, on danse et on s’en donne à coeur joie.
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Après une belle soirée passée au coeur du Pelourinho au son des musiques locales, nous décidons d’y revenir de jour le lendemain matin et de poursuivre notre visite des autres quartiers de Bahia.
Sur la place principale du quartier trône la basilique cathédrale de Salvador.
De l’autre côté, se trouve une autre place où s’alignent de jolies maisons restaurées. et, dans le fond, s’élance l’église et le couvent São Francisco que nous visitons également.
Ce qui nous frappe d’emblée dans l’ensemble des églises catholiques de cette époque, c’est ce contraste important entre une architecture extérieure assez simple, généralement peu travaillée et un décor intérieur opulent de style baroque où tout est sculpté et décoré à l’extrême.
Ici, on se fait coiffer dans la rue. J’essaye….. j’essaye pas 🤔. Eh non, mes cheveux sont bien trop courts.
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Après avoir déambulé tout l’après-midi dans les ruelles, nous posons enfin nos gambettes dans un charmant petit café, le Cafélier et prenons le temps d’une pause bien méritée.
Voici la vue depuis la terrasse du restaurant.
Le lendemain matin, nous reprenons un Uber pour terminer notre tour de la partie haute de la ville du côté de Carmo.
Ensuite, nous partons voir ce que nous raconte la partie basse…
UN ANCIEN POLIRI
Pour descendre vers la partie basse, il y a deux possibilités : soit un ascenseur qui descend à la hauteur du petit port, soit le plan incliné. Etant du côté du plan incliné, nous le prenons.
Le bas de la ville ne nous inspire guère. De plus, la pluie s’invite par surprise.
Assez délabrée, la partie basse a du connaître jadis une période faste. Certaines demeures en témoignent. Mais, elles ont malheureusement perdu complètement leur splendeur d’antan.
Nous faisons un tour du côté du port et de son marché artisanal fort peu engageant et décidons de retrouver nos pénates après un passage dans un centre commercial pour acheter quelques bricoles.
Bay Bay Salvador. Et, prépare-toi… ton carnaval approche !
A la prochaine !
Superbes découvertes. J’adore voyager avec vous!
Oh Brésil tu es un pays formidable. Bravo à vous deux pour ce récit merveilleux. Patricia
Vous ne quittez plus le Brésil ? Oui un pays, immense, qui n’a pas d’égal ! Merci pour ce partage, on voyage un peu avec vous sur le canapé à bientôt
Nathalie
Hello les vieux aux pieds nus mais tellement libres…
Cette découverte du Brésil nous enchante.
Il faut bien le dire c’est quand même très agréable et reposant de vous suivre
pour l’instant de Rixensart !!!
Biz à partager
Colette et Alain