La Carretera Australe (part. 1)
Du 10/11/2022 au 22/11/2022
En quittant l’île de Chiloé par le Sud, nous nous dirigeons vers la ville de Puerto Montt, là où débute la fameuse route 7, la carretera australe qui descend vers le sud du Chili. Nous devons y réceptionner un nouveau chauffage (air tronic – 24V) car le nôtre nous a malheureusement lâchés. Mais il ne sera livré que dans quelques jours.
En attendant, nous décidons de faire le tour du lago Llanquihue dans le sens des aiguilles d’une montre.
Après Puerto Varas, petite ville de villégiature un peu hupée, une deuxième halte nous amène à découvrir le pittoresque village de Fruttilar, sous le regard enneigé de plusieurs volcans.
Dès notre arrivée, nous sommes surpris par son architecture, marquée par son héritage germanique lors de l’arrivée de colons allemands dans les années 1850.
Nous y faisons la visite d’un théâtre de renommée international, assez exceptionnel et totalement inattendu en ces lieux si reculés : le théâtre del lago, où est organisé l’un des plus anciens festivals de musique d’Amérique latine, les Semanas Musicales de Frutillar.
Cette visite nous apprend notamment que la musique est devenue, au fil des ans, le moteur essentiel de la vie sociale de la ville grâce à un engagement communautaire très important.
Il s’agit également du théâtre situé le plus au sud du monde.
D’environ 10.000 m2, il fut inauguré en 2010 au terme de 12 ans de travaux. Son acoustique a été particulièrement étudiée et soignée. Il représente aujourd’hui le plus grand espace de concert à avoir vu le jour au Chili depuis les années 50′.
La famille Schiess a joué un rôle majeur dans l’élaboration de ce bâtiment.
Depuis Puerto Montt où nous sommes repassés pour récupérer notre nouveau chauffage, nous faisons route vers Hornopirèn.
Mais, avant d’arriver à Hornopirèn, nous passons une nuit au petit hameau de Lanca car il nous faut encore prendre un traversier depuis la Arena jusqu’à Puelche, afin d’éviter de remonter jusqu’à Puerto Varas (où nous étions déjà passés).
Voici notre traversier qui se prépare à accoster… Faut pas qu’on traîne !
Le capitaine, bien sympa, nous invite à visiter sa cabine de pilotage : tout est à portée de main depuis son siège sur rail… Pas de risque de déchirure musculaire, c’est sur 😉
Arrivés à Puelche, nous décidons de déserter un petit tronçon de la route 7 (Carretera Australe) pour faire le tour de la pointe par une petite piste étroite avant de retrouver nos amis près de Gualahue car nous prenons le bateau à Hornopirèn avec eux le lendemain.
Nous y découvrons de petits chantiers navales qui fabriquent les bateaux de pêche très typiques du sud du Chili.
Au Chili, certains Lafkenches, c.à.d. les gens de la mer en mapundungu, la langue mapuche, affrontent les eaux glacées et perpétuent encore cette pêche traditionnel basée sur la cueillette de différentes algues locales qui leur apporterait un petit revenu. Ces algues, apparement concentrées en iode, seraient vendues en Chine et au Japon pour des usages industriels dans le secteur de la cosmétique, des compléments alimentaires et de l’alimentation végan.
Vu l’orientation des arbres ici sur le bord de la route, inutile de vous dire qu’au sud du Chili, les vents peuvent être d’une extrême violence… Il nous est parfois quasi impossible d’ouvrir la portière de notre véhicule si nous ne nous mettons pas nez au vent. Fort heureusement, ce n’est pas du tout notre lot quotidien !
Hornopirèn au petit matin, un bateau de pêche quitte le Fjord où nous attendons patiemment notre traversier pour une navigation de plus de 4 heures 30, vers Calleta Gonzales car la route 7 est interrompue sur cette portion descendant vers le sud.
Voici enfin notre transporteur qui doit nous mener jusqu’à Calleta Gonzales… Heureusement que nous avions réservé nos tickets près d’un mois à l’avance car la file est longue. Et, faute de traversier, nous aurions dû faire un énorme détour pour retrouver la suite de la Carretera Australe que nous souhaitons faire du début jusqu’à la fin (ou du moins, presque).
En descendant la fameuse route 7 vers le sud, plusieurs pistes sans issue mènent à un coin perdu au fond d’un Fjord ou en bordure du Pacifique. Notre curiosité nous pousse à faire le détour jusqu’à Puerto Raùl Marin Balmaceda, au nord-ouest du Parc National Queulat, à environ 70 km de la route 7.
Là encore, il nous faut prendre un tout petit traversier. Nous y entrons vraiment au chausse-pied mais c’est la seule façon de pouvoir rejoindre l’autre rive et d’atteindre ce coin perdu du monde.
Il s’agit d’une petite ville située à l’embouchure de la rivière Palena, baignée par les eaux salées du fjord Pitipalena (zone marine protégée).
Accessible depuis 2009 seulement, autrement que par voie maritime via la fameuse Route 7, elle est restée longtemps un des endroits les plus inaccessibles de Patagonie.
Dès notre arrivée, il nous est impossible de résister à ses charmes : une véritable tranquillité qui fait loi entre dunes, mer et faune marine, ainsi qu’une forêt luxuriante où seuls les chants des oiseaux règnent en maître.
Ici, le temps semble s’écouler si lentement, sans besoin aucun…
Nous y passerons trois jours et, à regret, la pluie nous en chassera.
Dans l’estuaire, l’eau est tellement transparente que, depuis un ponton, on peut voir des dauphins, des lions de mer et des manchots se rassasier de poissons au moment du changement de marée. Nous nous sommes souvent amusés à les observer.
Une marche de plusieurs heures sur le Sendero Los Arrayanes, entre le Rio Palena et le Pacifique, sera un enchantement.
Voici le premier tronçon de la carretera australe.
Nous ne savons pas encore que le meilleur est à venir…
Que de merveilles partagées, merci! Belle fin d’année, d’autres sont à venir, c’est évident!
Ca fait du bien de voir ces belles images. Vous avez tous kes deux l’air bien en forme. Nous attendons la suite avec impatience !
Kiss à vous deux de Titi et DD
Un voyage passionnant pour les passionnés que vous êtes ! On vous suit avec intérêt et on vous souhaite déjà de belles fêtes atypiques certes mais riches en découvertes
Prenez soin de vous ! Bisous des ex des Capucines ! Emile et Annie
Hello les jeunes,
Bravo et merci pour tout…
Passez de bonnes et joyeuses fêtes de fin d’année.
Biz
Colette et Alain
La diversité de cette étape est hallucinante !
Puis-je suggérer une chose (dont tu tiendras compte ou non !) : mettre une date de début et une date de fin des étapes qu’on puisse se rendre compte du temps qui passe.