PHILADELPHIA, lieu de la Constitution
Pour connaître un peu mieux l’histoire des Etats-Unis, il nous a semblé important de fouler les pavés de Philadelphie, ville américaine qui joua, eh oui, un rôle majeur dans le cours de l’histoire de cette grande nation.
Je ne serai vraiment pas très prolixe sur le sujet… Mais, que ceux qui n’ont aucun attrait particulier pour un « petit bref historique » n’hésitent surtout pas à zapper. Je n’y verrai que du feu 😉
On aurait certes pu découvrir l’histoire des E-U au travers de lectures mais, pourquoi ne pas aller marcher un peu sur les traces des pionniers de l’Oncle Sam ?
Nous avons voulu voir ce que pouvait bien nous raconter cette ville où fut signée, dans le fameux « Indépendance Hall », la Déclaration de l’Indépendance du 4 juillet 1776, une étape majeure dans l’histoire des relations anglo-américaines…
En réalité, il s’agit d’un texte (dont voici un petit extrait) par lequel treize colonies britanniques d’Amérique du Nord se révoltent contre la monarchie britannique, suite à des abus constatés (lourds impôts et taxes frappant les colonies), et font sécession de la Grande-Bretagne dans le but de former les « Etats-Unis d’Amérique ».
George Washington fut, semble t-il, à l’origine de ce mouvement de rupture. Par la suite, son engagement dans la révolution américaine le porta au poste de commandant des troupes américaines, qu’il mena à la victoire finale après de longues années de combat, avec l’aide des Français dont le Marquis de La Fayette qui combattit au côté de G. Washington et contribua à convaincre le Roi de France d’envoyer des navires et des hommes à ses nouveaux alliés.
G. Washington participa à la rédaction de la Constitution des Etats-Unis et fit l’unanimité lors de la première élection présidentielle. Il obtint ensuite un second mandat de Président.
Benjamin Franklin, entre autre imprimeur, fit partie du mouvement et se chargea de l’impression de la Déclaration d’Indépendance afin d’en assurer une large diffusion. Une sculpture à son effigie prend place juste en face de l’hôtel de ville de Philadelphie.
Quant à Thomas Jefferson, ses connaissances juridiques le placèrent comme principal rédacteur de la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis.
Il fut, en outre, à l’origine de la loi sur la liberté religieuse et de la tolérance dans son État de Virginie.
Mais, cet état de fait nous laisse quelque peu perplexes quand on sait qu’il aurait disposer, au cours de sa vie, de plus de 600 esclaves pour l’aider dans la gestion quotidiennes de ses plantations, ce qui n’est pas bien cohérent avec ses grands principes libéraux…
Le texte de la Déclaration d’Indépendance, écrit en 1776, dit : « That all men are created equal« … ,
MAIS… nous connaissons tous le long et douloureux chemin qu’ont du parcourir les Hommes de couleurs avant de connaître réellement l’abolition de l’esclavage et obtenir, au prix de nombreuses vies, les mêmes droits (éducation, votes etc…) que les blancs.
Ce n’est qu’en 1865 au travers du 13e amendement, soit 89 années après la signature du texte sur la Déclaration d’Indépendance, que l’esclavage fut aboli… sous l’impulsion de la Proclamation du Président Abraham Lincoln décrétant l’émancipation des esclaves, seulement dans les États révoltés en 1863.
Or, il faudra toutefois encore attendre 100 ans pour que le Président Lyndon Johnson signe le « Voting Rights Act » et 1870 pour que le 15e amendement de la Constitution des Etats-Unis soit ratifié, garantissant le droit de vote aux Afro-américains, en théorie du moins… car les Noirs, à cette époque, sont encore souvent menacés, harcelés, découragés par de nombreux opposants à leur égalité.
En bref, au regard des dates et sans en tirer aucune conclusion hative :
1776, il est écrit que « Tout homme est créé égal »
1870, le 15e amendement garantit… le droit de vote aux Afro-américains,
et entre les deux, 94 années s’écoulent.
1865, le 16e Président Abraham Lincoln, décrétant notamment l’émancipation des esclaves, est assassiné.
1963, le 35e Président John F. Kennedy, téméraire militant contre les ségrégations raciales, est assassiné
et entre les deux, près d’un siècle s’écoule.
1776 – 1963 : près de deux siècles pour qu’une petite phrase « Tout homme est créé égal » trouve… presque son chemin. Je dis « presque » car les hommes de couleurs subiront, malheureusement, encore bien souvent les sévices de groupuscules déterminés.
Aux abords des quais, nous découvrons, au hasard de nos pas, une gigantesque sculpture dégageant beaucoup d’émotions.
Elle relate la tragédie d’un million d’Irlandais qui périrent et celle d’un autre million qui, poussés par la famine entre 1845-1850 à cause de la maladie de la pomme de terre, furent forcés à immigrer vers ce qui deviendra, plus tard, l’État Pennsylvanie, puis les Etats-Unis d’Amérique.
Grâce à leurs différents talents, les survivants et leurs descendants contribuèrent, dans une très grande mesure, au développement de cette nation.
Philadelphie, issu du grec « Philadelphia » – amour fraternel, fut la première ville des Etats-Unis qui, grâce à William Penn, entrepreneur, philosophe et fondateur de la province de Pennsylvanie, prit une dimension plus humaine :
il supprima la peine de mort pour les vols et garantit la liberté du culte.
Elle fut également le véritable centre des « Lumières révolutionnaires », surtout sous l’impulsion de Benjamin Franklin qui fut l’un des fondateurs de l’Université de Pennsylvanie et de la société américaine de Philosophie. Benjamin est souvent connu comme étant l’inventeur du paratonnerre pour écarter les dangers de la foudre, mais il inventa également le poêle à bois à combustion par sa volonté d’améliorer la qualité de vie de la population.
Comme dans beaucoup de grandes villes américaines, il y a un quartier chinois. Celui de Philadelphie n’est toutefois pas très étendu.
Ainsi qu’un quartier très ancien de la ville, non loin du port, où l’on sent encore le passage des colons irlandais.
Aussi, de nombreuses fresques murales colorent les murs par-ci, par-là :
Tandis que d’autres quartiers, plus aérés, offrent des constructions de styles très divers, allant du style géorgien aux gratte-ciel modernes.
Nous sommes restés deux jours à Philadelphie, à sillonner les rues et à marcher sur les traces de son passé qui, nous l’avons bien ressenti, marqua profondément l’histoire des Etats-Unis d’Amérique.
Mais, un besoin de campagne, avant de nous lancer à la découverte de Washington, nous pousse vers la Dutch Country, toujours en Pennsylvanie.
Dans la région de Lancaster, vit encore une grande communauté de Amish. Cette communauté religieuse anabaptiste est surtout présente en Amérique du Nord. Elle vit de façon simple et à l’écart de la société moderne.
Nous leur avons acheté quelques produits locaux et avons ensuite pris la route pour Washington où un couple d’amis belges, en mission pour trois années en tant qu’attaché militaire belge auprès de l’OTAN, nous ont accueillis très chaleureusement.
Nous passerons de sympathiques moments ensembles, notamment dans le Shenandoah Park, où nous verrons notre premier ours brun à l’état sauvage : assis paisiblement sur un rocher, il ne semblait guère effrayé, ni effrayant d’ailleurs ! Il regardait les voitures passer comme une vache regarderait un train filer.
Tandis que notre « monture » prendra trois jours de vacances en Belgique, …. sur le sol de l’Ambassade de Belgique basée à Washington.
Dag JP en Caro .
Altijd ben ik benieuwd naar de verhalen en foto’s van jullie volgende bestemming . Het geeft me het gevoel of ik mee reis .
Groeten Leon en Lut
Dag Beide,
Bedank voor U terugkeer ! Groenten Caro en JP
Hello les amis,
Bravo et merci pour ces carnets de voyage (photos magnifiques, résumés concis et précis).
Comme vous savez la copie de la principale frégate (l’Hermione) dans laquelle embarqua le jeune (26 ans) marquis
de La Fayette pour aider les américains à s’insurger contre l’occupation anglaise est basée à Rochefort 17300…
Biz et A+ de vous lire
Oui, merci pour la photo de la frégate, un magnifique trois mats que vous nous avez envoyé 😉
Merci de prendre le temps de nous raconter et de nous montrer tout cela. Biizz à vous. Take good care of yourself
Merci de ce récapitulatif historique et de cette visite virtuelle de Philadelphie où je ne suis encore jamais allée!… Bonne route.
Super interesting – bravo guys xxx
Merci pour ton intérêt, Fiona ! Cela nous motive à continuer 😉
Waouh ! Quelle leçon d’histoire !
Quelle documentation claire et concise !
Moi qui ai été prof d’histoire (entre autres..), je suis bluffée !
Et cette rencontre intéressante que celle de la communauté Amish. Vos photos donnent l’impression d’être dans le film Witness !
Et le gros Nounours sympa que vous avez croisé … quel souvenir pour vous !
Cela doit se bousculer dans vos têtes, vos yeux, vos cœurs !
J’attends la suite de votre grandiose épopée !
Bisous, Caroline … et à ton cher et « tendre» aussi !
I drove behind you guys in Delaware on October 26! You pulled out of a Shell gas station on Delaware Route 41, heading north towards Pennsylvania (apparently Lancaster, based on the post). You are the first Belgian license plate I’ve ever seen over here!