Sur la route des volcans
(du 19/07 au 9/08/24)
En quittant la région de Puyo, nous faisons une petite halte à un dernier refuge animalier où un jeune puma, plutôt nerveux, et deux jaguars à la sieste nous accueillent tandis qu’un drôle d’oiseau nous tire allègrement la langue.
Nous empruntons la route qui traverse le Sangay National Park.
Le volcan Sangay pointe son nez à 5.230 m. Malheureusement, on ne fait que l’entre-apercevoir entre les nuages qui sont nombreux. Mais la route est vraiment très belle.
Notre direction finale, avant notre retour en Belgique pour quelques petites semaines, est Quito, capitale de l’Equateur.
Mais, sur la route, au-dessus de Riobamba, trois volcans nous titillent les mirettes :
1/ Le volcan Chimborazo, le plus haut volcan d’Equateur et de la zone volcanique des Andes du Nord. Il culmine à 6.263 m.
Situé au sud de Quito à quelques 180 km, nous empruntons une piste pour atteindre les 4.800m et entamer un trek vers les hauteurs.
Stationné à 4.873 m, JP préfère finalement m’attendre.
Un sentier mène à un premier refuge situé à 5.000m. Grimper 200 m de dénivelé, ça a l’air plutôt fastoche mais à cette altitude, croyez-moi, j’ai pris tout… mon… temps : le coeur pompe solidement, surtout pour les européens que nous sommes, peu accoutumés à un manque crucial d’oxygène.
J’ai poussé encore mes efforts jusqu’à 5.200m (Condor Cocha) pour aller voir le lac d’altitude et les condors. Ces derniers 200m de dénivelé furent les plus difficiles. Heureusement, bon nombre de roches ont accueilli souvent mon popotin pour que apaiser mon rythme cardiaque.
Arrivée là-haut, un sentiment de victoire et de déception qui m’envahissent : victoire d’avoir réalisé un petit exploit à titre personnel et déception car le lac d’altitude, quasi asséché, n’a absolument rien de photogénique. Quant aux condors, ils avaient sans doute mieux à faire que de m’attendre…
Par contre, les quelques km de descente furent réalisés avec une facilité déconcertante. Surprenant la différence !
La route macadamisée qui contourne entièrement le volcan en contre-bas est de très mauvaise qualité quand on arrive par le sud; elle est minée de nids de poules, voire même de grosses dindes. Tandis qu’au nord du volcan, jusqu’à Ambato, c’est presque du billard.
Nous avons pris une tangente dans la vallée pour rejoindre Ambato où nous nous sommes posés juste à côté de l’école de musique, en contre-bas du centre ville, le long d’un petit parc.
2/ Le volcan Quilotoa – Crater Lake :
Cet énorme cratère volcanique hébergeant un lac de couleur vert émeraude, selon la lumière du soleil, culmine à 3.914 m.
Pour l’atteindre, il faut s’éloigner un petit peu des sentiers battus, prendre la panaméricaine jusqu’à Latacunga et ensuite virer sur une petite route régionale (40) qui traverse plusieurs villages, longe le petit canyon del Toachi et mène au village de Quilotoa. Le route traverse de très beaux paysages andins, notamment du côté de Tigua et Zumbahua. Les spécialités artisanales de la région sont les masques et les tambours décorés d’une histoire.
Volcan Quilotoa et le cratère lake :
Un trek d’environ 10 km permet de faire tout le tour du cratère sur sa crête mais la violence du vent ce jour-là nous en empêche. Pas trop envie de faire le grand plongeon du siècle ! Nous passons la nuit en bas du village, à l’abri du vent.
Le lendemain, la force du vent a bien diminuée mais nous décidons malgré tout de reprendre la route pour rejoindre le troisième volcan.
3/ Volcan Cotopaxi, un cône presque parfait :
Ce dernier culmine à 5.897 m. C’est le plus haut volcan actif du pays et nous avons passé la nuit à côté d’un de ses flancs. On a supposé que si nous pouvions entrer dans le Parc National Cotopaxi, c’est qu’il n’y avait pas de danger en vue. Il est évidemment surveillé en permanence.
L’éruption la plus importante date de 1877. Elle détruisit plusieurs villes et vallées environnantes.
La dernière eut lieu le 21 octobre 2022 et dura jusqu’au 6 juillet 2023…
Le lendemain matin, ça caille bien, d’autant plus que le soleil n’a pas encore pointé son nez. Nous partons faire une bonne marche du côté du Lagon et des petits volcans voisins. Dieu merci, le dénivelé n’est pas trop élevé cette fois.
Entre lever et coucher du soleil, nous avons pris le temps d’admirer les différentes facettes du Cotopaxi. Les nuages jouent continuellement avec ses reliefs, l’habillant et le déshabillant d’un somptueux manteau ouatiné.
Aujourd’hui, son sommet est encore recouvert partiellement de glace mais ce joli capuchon blanc se rétrécit malheureusement d’années en années en raison du réchauffement climatique.
Nous ne sommes plus bien loin de Quito maintenant, à peine quelques 45 km. Notre avion décolle le 9 août. Cela nous laisse encore quelques jours pour découvrir la ville et préparer nos bagages.
QUITO :
Située a 2.850 m d’altitude dans le contreforts des Andes, la ville a été construite sur les fondations d’une ancienne cité inca.
Elle regorge d’églises, de musées et de places qui sont autant de trésors relatant l’histoire de l’époque Inca, coloniale et républicaine.
Entourée de 12 volcans dont entre autres les volcans Pichincha, Cotopaxi, Antisana, Cayambe, la ville présente une multitude de petits « canyons » sur les flancs desquels elle a pris possession. Y circuler s’apparente à un circuit de montagnes russes.
La partie la plus intéressante est son centre historique, vraiment bien conservé, qui témoigne de son passé incroyable.
Quito a été la première ville a être déclarée Patrimoine Mondial Culturel de l’ Unesco.
De nombreux monuments datent encore du XVI et XVII siècles.
Marcher dans les ruelles du quartier de la vielle ville ouvre une porte vers les racines profondes du passé.
La place de l’Indépendance est un point de rencontre historique qui remonte à l’Inca. Des foules s’y rassemblent tous les jours, attirées par le palais présidentiel, la cathédrale métropolitaine, les musées et les galeries d’art se trouvant à proximité.
Nous avions déjà été voir la fabrication des fameux panama de Cuenca (les Hormero Ortega) dont les prix nous avaient sacrément surpris mais ici, la fabrication des Montechristi nous a semblé être encore d’un niveau supérieur…
Certains sont d’une telle légèreté et d’une telle finesse qu’il semblent avoir été réalisé avec des files de soie. La toquilla (sorte de paille) a été tellement démultipliée qu’elle en est devenue un fil à tisser extrêmement fin et soyeux.
Au vue du prix à payer (23.000 $), faudrait pas qu’un bon coup de vent fasse disparaître votre chapeau sous le pneu d’une voiture…
Le centre historique de Quito est très animé et de nombreuses ruelles sont piétonnes.
IMG_8994 (Vidéo 1)
A bientôt au large, sur les îles Galapagos.
Cela reste quand même très pittoresque! Par contre, au prix des chapeaux, la casquette de la petite fille me semble tout à fait adaptée! Toujours heureux de vous suivre!
Je suis perdu concernant les dates: mois d’août ?, j’étais encore aux Galapagos .
Bravo pour les volcans à 5 voir 6.000 mètres, j’allucine par rapport aux sommets européens.
Quito semble être agréable à vivre ??
Merci encore pour votre reportage exceptionnel dont le monde entier va parler, j’en suis sûr.
J’écris parfois mes petits carnets de voyage avec retard… Nous étions aux Galapágos du 25/9 au 6/10. J’avais pris un peu de retard.
❤️❤️❤️ comme d’habitude ! Bizzz en prime
Merci Caroline, de ce beau reportage sur votre visite des volcans! Bises bruxelloises pluvieuses.
Merci ! A bientôt en Belgique (printemps prochain, retour définitifà)
Superbe vue de QUITO.
jai bien aimé les chapeaux.
bisous à vous deux
Bonne continuation dans votre formidable voyage
Patricia
Merci de continuer à nous faire rêver et voyager les Amis! Bises
Vraiment époustouflant !! Encore et encore et on se répète à chacun de vos reportages!! Je suppose que vous avez ramené quelques Panamas en souvenir ! Kiss à vous deux
Ouiiii, mais pas ceux comme de la soie
Merci à vous pour ce reportage varié et intéressant grâce à vous j’ai découvert Quito, sympa de se balader dans un tel lieu.
j’adore les photos des animaux, certains ont des yeux extraordinaires.
a tout bientôt pour la suite de vos aventures après votre retour dans ce merveilleux continent.
Hello les amis,
Bravo pour avoir pris autant de hauteur…
Merci de nous avoir permis de découvrir ces paysages volcaniques.
Et puis cette touche finale, qui nous fait comprendre
que l’on a pas forcément envie de quitter Quito..
On se régale à chaque carnet de voyage.
Biz à partager
Colette et Alain
Je vous lis en retard et à l’envers, venant des Galapagos.
Heureusement, je n’ai pas rat Quinto qui mes semble fort colorée.
Les chapeaux sont magnifiques !