Valparaiso, la ville au 42 collines ou plus…
(du 14/03/23 au 21/03/23)
Comment ne pas tomber sous le charme de cette ville aux collines escarpées, au sommet desquelles vous amènent des funiculaires vintage ?
Comment ne pas être séduit par son Street Art, ses petits cafés en terrasse et ses bars branchés ?
Comment ne pas aimer son côté bohème, ses petites galeries d’art uniques et ses couleurs chatoyantes ?
De nombreux artistes ont contribué à cette forme d’expression, départ d’un projet lancé en 1969. Depuis, cette ville est une véritable oeuvre d’art de rue, en perpétuelle évolution.
Côté port et marché aux fruits de mer, c’est du cru, dans son jus : authenticité locale est le maître mot.
A mon humble avis, L’AFSCA (société belge du contrôle de l’hygiène) aurait déjà fermé le marché depuis belle lurette…
Pourtant, nous sommes allés manger dans un sympathique petit resto sur deux étages en bord de mer, situé à peine plus loin et le poisson était réellement EXCELLENT !
Valparaiso fut le premier port commercial du pays durant de nombreuses années, jusqu’à la construction du canal de Panama qui modifia brusquement les routes maritimes.
En bordure du Pacifique, chacun son étage : lions de mer au rez, mouettes et cormorans au premier ! On ne se mélange pas ! Sauf pour l’odeur 🥴.
Plaza Sotomayor :
Nous poursuivons notre tour de la ville par la plaza Sotomayor (en mémoire d’un important ministre d’Etat du 19 siècle, Rafael Sotomayor) où nous avons rendez-vous avec notre guide ainsi qu’une famille de français, devenus amis, avec lesquels nous avons convenu de faire la visite. Il s’agit de la place civique la plus importante de la ville, construite sur le territoire, eh oui, que la mer occupait autrefois.
On y trouve le magnifique bâtiment de la marine chilienne,
ainsi que le monument aux héros d’Iquique, ces héros qui ont combattu lors des batailles navals d’Iquique, ainsi que ceux qui sont tombés lors de la bataille de Punta Gruesa. Deux militaires protègent ce lieu jour et nuit.
Juste derrière, se trouve le bâtiment de la Direction Nationale des Douanes.
Tandis qu’ici, sur la plaza, ancien et moderne se mélangent avec une étonnante harmonie.
Cerro Conception et Alegre :
L’ascenseur de Conception fut construit en 1883. Il s’agit du plus ancien ascenseur de la ville. Sa pente est vertigineuse !
Notre guide nous raconte qu’autrefois, il était propulsé à la vapeur. Aujourd’hui, l’électricité a pris le relais.
Celui d’El Peral date de 1901. Il a été décrété monument historique et monument national du Chili. Il était très utilisé par les colonies étrangères qui habitaient Cerro Alegre et Cerro Conceptión. Pour vous donner une idée, sa pente est de 45 degré, ce qui n’est pas peu dire !
En chemin, nous passons devant le Palais de Baburizza, une magnifique demeure construite en 1916, à l’origine destinée à la famille Zanelli (émigrant italien) et devenue par après la propriété de Pascal Baburizza, un yougoslave originaire de Dubrovnic.
Différentes petites passes piétonnes nous conduisent à travers le dédale des rues.
Certaines fresques racontent une partie de l’histoire du Chili que le guide nous a racontée.
Je vous la passerai sous silence, elle est plutôt compliquée et wikipedia vous l’expliquera bien mieux que moi.
Ci-dessous, à gauche du grand building, on aperçoit une longue demeure allongée avec des fresques murales. Il s’agit de la maison de Pablo Neruda, un poète et écrivain chilien qui fut très opposé au fascisme.
Il reçut le prix Nobel de littérature en 1971. Parmi ses recueils, deux d’entre eux, les plus connus, ont été traduits dans de nombreuses langues et vendus à plusieurs millions d’exemplaires : Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée.
Nous avons beaucoup aimé cette ville chatoyante, vivante, éclatante de vie en bordure de l’océan pacifique.
Tout n’y est pas clean, certains coins sont même franchement crades mais on ne peut qu’être séduits par ses vues depuis les hauteurs et son côté pittoresque.
Nous avons logé en dehors de la ville, à Laguna Verde, dans un camping bien arboré et sacrément calme. Nous étions quasi seuls, en dehors d’un américain et d’une famille française. Pour rejoindre Valparaiso, nous avons testé le bus local. A l’aller, c’était nickel : les premiers montés, les mieux servis. Une grosse demie-heure de trajet.
Par contre, au retour, le bus était littéralement bondé et il filait à vive allure. Je ne sais pas ce qu’aurait donné une boite à sardines sur roues sur-bondée en cas d’accident…Toujours est-il que les « Uber » n’avaient visiblement pas envie de quitter Valparaiso pour venir nous chercher à Laguna Verde et encore moins nous y reconduire.
Lino, Jacques et Aldo n’étaient pas de la partie, mais « L’aventure, c’est l’Aventure », comme dirait Lelouch !
En quittant Valparaiso, nous décidons de longer un peu la côte chilienne en évitant la ville de Viña del Mar.
Du côté de Zapallar et de Isla Cachagua, la côte est vraiment très jolie, bien préservée et l’habitat, plutôt moderne voir même assez luxueux.
Un très long et magnifique chemin côtier en contrebas des propriétés permet de s’y balader bien agréablement.
Les vagues, côtés pacifiques, forment des rouleaux souvent incroyables, magiques à regarder.
Nous avons passé l’après-midi et la nuit en bordure d’une très jolie plage, juste à côté d’une petite réserve naturelle.
Puis, nous sommes montés vers Ovalle pour aller voir, non loin de là, la Valle Del Encanto devenue Monument National Archéologique depuis 1973. Elle renferme et protège les vestiges archéologiques de différentes cultures pré-hispaniques dont notamment des pétroglyphes et des pictogravures caractéristiques de la culture Molle (500 à 700 après J.C.). En plus, la balade dans cette nature est vraiment agréable. En voici quelques représentations :
Nous avons également fait un saut à la grande ville de la Serena car nous recherchions du LPG pour remplir notre bonbonne. Nous avions trouvé un endroit où assurer notre recharge mais malheureusement, la conformité des lieux (toiture basse) ne nous a pas permis de l’effectuer à un mètre près 😩.
On nous a renseigné une station YPF disposant d’une pompe LPG mais, malheureusement, cette dernière a refusé de nous en vendre pour l’usage de la cuisinière. YPF n’a le droit de vendre du LPG qu’aux moteurs de véhicule, question sécurité parait-il.
Comme si on avait fait mettre une installation non conforme et non protégée…!!!
Depuis, on croise les doigts de ne pas tomber en panne de LPG avant de trouver un endroit qui nous permette d’effectuer la recharge (pour 6 mois). Sinon, tant pis, ce sera « resto » et repas froid. 😄
Nous avons quitté le Chili le 22 mars dernier en passant par la vallée d’Elqui, le fief du Pisco, l’alcool national du Chili.
Le Pisco, boisson typique du Chili mais également du Pérou (les deux pays se disputent et revendiquent toujours la paternité du produit), est une appellation d’origine contrôlée au Chili. Pour ce faire, il doit respecter deux critères : zone géographique et teneur en alcool.
Il s’agit d’un alcool réalisé à base d’eau de vie de raisin. Il est le résultat de la distillation de la grappe entière.
Il peut être consommé pur, tel quel ou préparé avec du citron (Pisco Sour) ou d’autres jus de fruits. Nous avons visité une petite entreprise familiale artisanale et avons eu l’occasion de déguster des Piscos vieillis en fût de chêne, proche d’un agréable whisky.
La vallée d’Elqui, c’est également la petite ville de Vicuña, une petite ville paisible.
Elle est le point de départ pour aller passer une nuit la tête dans les étoiles : plusieurs sociétés touristiques vous le proposent.
Le ciel du Chili est vraisemblablement l’un des plus purs au monde.
Nous nous sommes laissés tenter par cette expérience mais nous avons opté pour un petit observatoire privé créé par un belge liégeois, à l’Hacienda Los Andes. On est patriote ou on ne l’est pas 😂 ! Il n’est pas proposé par les agences touristiques. Nous l’avons trouvé sur l’application Ioverlander. En plus, l’endroit est vraiment très joli.
C’était une sacrée piste pour y arriver, surtout depuis Vicuña (mieux vaut y arriver par l’autre côté), mais nous ne l’avons vraiment pas regretté !
Im-pres-sionnant !!!
Notre passage du Chili vers l’Argentine s’est fait par le Paso Agua Negra, première expérience à 4.800 m d’altitude, tant pour nous que pour le camion.
C’était vraiment extraordinaire, de toute beauté côté chilien parce que la frontière de l’Argentine est finalement tout en bas du Paso.
Depuis, nous vagabondons sur des pistes proches des passes de la cordillère des Andes.
Nous manquons donc souvent de réseau correct. C’est pourquoi nos articles se font un peu attendre…
Peu importe… A bientôt sous de nouvelles altitudes 🙃.
Un article tout en couleurs chatoyantes ! De belles villes, du street art, du poisson à volonté et le ciel toujours bleu ! Je vous envie… J’ai longuement parlé de vous hier à mon cercle de lecture puisque le sujet était l’Argentine et le livre de Varela. Notre animatrice revenait de Buenos Aires et d’Uruguay où elle est née. Avec vous, en plus, on a eu de riches échanges ! Bonne continuation ! bises de nous deux
Une fois n’est pas coutume, une ville peut s’avérer sympathique et agréable. J’adore vous suivre! A bientôt, en altitude!
FABULEUX ce voyage.
J’adore les commentaires de Caroline et les photos de Jean-Pierre qui me permettent de voyager avec vous !
Merci merci ..
Merci Jerry ! Ca fait plaisir de savoir que nous permettons à des amis de voyager un peu et de peut-être se dire un jour qu’ils mettront certaines destinations dans leur Bucket List
Quant aux photos… Elles sont de nous deux, j’ai eu un bon professeur.
Il y a des photos dont j’aimerais bien être l’auteur Bravo et merci
Magnifico !
Pour moi, Valparaiso avec toutes ses couleurs, c’est « too much »
Sinon le reportage exceptionnel de Caroline me plait toujours, merci à la « pro »
Bisous
Paul
Hello les amis,
Merci pour ce grand tour dans Valparaiso si dépaysante et colorée.
Cette culture contemporaine finalement ravit les yeux…
Encore bravo pour ce nouveau carnet de voyage et à très bientôt pour de nouvelles aventures dans la Cordillère des Andes.
Biz à partager
Colette et Alain
Merci pour votre intérêt et vos retours qui nous font toujours plaisir. c’est aussi pour nous une manière de garder le contact. A très bientôt !
Le chant de marin breton sur Valparaiso me faisait déjà rêver. Mais votre récit et vos photos surpassent tout! Tellement joli cet éclectisme! Il manque juste une petite photo de vous!!! Gros bisous à vous 2 de nous 4
OK, je mets Valparaiso tout en haut de la liste ! Je suis sûre qu’on peut y déambuler pendant des heures et j’adore ça !!!
pour tes retours, Nanou. On devra tout de même vous préciser certaines choses